Avril 2012 - Un petit tour en Catalogne espagnole

Pour cette première semaine des vacances de printemps, nous avions d'abord envisagé d'aller (re) découvrir les îles de Ré et Oléron. Dans les jours qui précèdent, les prévisions météo y sont mauvaises; on envisage alors d'aller en Provence, mais les prévisions n'y sont guère meilleures, tandis que de l'autre côté des Pyrénées, le soleil est annoncé plus présent. Nous décidons d'y aller, et d'en profiter pour continuer notre découverte de Barcelone.

 

Compte tenu de diverses contraintes, dont la météo, la balade se fera sur 6 jours, du dimanche au vendredi.

 

 

 

Dimanche 8 avril : Toulouse - L'escala    307 km

 

Départ en milieu de journée sous un ciel gris, direction Castelo d'Empuries, par l'autoroute. J'ai lu quelque chose à propos des ruines d'Empuries, j'ai programmé Empuries dans le GPS, qui m'a proposé Castelo d'Empuries...

 

Empuries désigne en fait une zone, et les ruines sont un peu plus loin, mais cet arrêt, sous le soleil, nous permet de visiter cette jolie ville médiévale ...

 

 

 

 

...  avant de continuer vers les ruines, à l'Escala. On y arrive vers 17h30. 

 

Le site est impressionnant, et la partie romaine des ruines (sur le haut du site) est partiellement restaurée : ceci permet de visualiser à quoi ressemblaient les bâtiments, ce qui est très intéressant.

 

Les ruines jouxtent la mer, que l'on entend, et on aperçoit l'Escala et ses maisons blanches à travers les pins.

 

 

La partie grecque :

 

 

Le (petit) musée :

 

La partie romaine :

 

NB : Pour profiter pleinement des photos du diaporama, vous pouvez l'afficher en "plein écran" (2ème icône en partant de la droite).



Malheureusement, on ne peut pas dormir sur le parking du site (c'était possible il y a quelques années, un camping-cariste nous le confirmera un peu plus tard). On ressort après environ 2h de visite (le site ferme à 20h), et on trouve un parking en terre battue à l'entrée de l'Escala, où on passera une nuit très calme.

 

A l'entrée du parking se trouvent des poteaux pour la barre de hauteur, ce parking ne doit être accessible aux CC que hors saison : c'est compréhensible, au matin je compterai une quinzaine de CCs ou fourgons (bien répartis).

 

 

Lundi 9 avril (Pâques) : L'Escala - Peratallada   39 km

 

La journée commence par une petite balade dans l'Escala.

 

Nous partons jeter un oeil à L'Estartit, un peu au sud. C'est un site de plongée réputé, mais qui, à terre, ne présente aucun intérêt : cité balnéaire bétonnée, sans âme.

 

Nous avons un peu de mal à en ressortir, à cause du traffic, bien qu'il ne soit que midi, ce qui nous alerte sur la forte probabilité de bouchons pour entrer dans Barcelone dans quelques heures...

 

En attendant, on poursuit vers Peratallada, à quelques kilomètres. C'est un village médiéval, très beau et bien restauré (à l'exception malheureusement de quelques câbles électriques et antennes TV), qui doit son nom au fait qu'il est "posé" sur une roche, taillée.

La "pierre taillée" sur laquelle repose le village, et qui lui a donné son nom.
La "pierre taillée" sur laquelle repose le village, et qui lui a donné son nom.

Les photos qui suivent ont été prises lors de la première visite, avant la disparition des nuages. Elles sont moins lumineuses, mais le village est tellement beau qu'elles sont quand même présentées

 

Sur place, il est impossible de se garer hors des parkings payants (2.5 € les 24h), et avec un CC on ne peut se garer que sur l'un d'eux, vers lequel on nous envoie gentiment (au bas de la ville, suivre direction "parking bus"). Il est bien situé, partiellement ombragé, et très calme. Les CC sont invités à se garer à l'extrémité (donc pas de passage), et on peut y passer la nuit. Renseignement pris, le lundi de Pâques est ferié en Catalogne (pas dans le reste de l'Espagne), on restera donc ici ce soir : les retours vers Barcelone en fin de week-end n'ont rien à envier à ceux de Paris, on va éviter...

 

L'après-midi se passe entre poses au CC et visites du village. Au fil de la journée, le soleil se fait de plus en plus présent.

 

Nous passerons une nuit très tranquille, un autre CC avec nous.

 

Mardi 10 avril : Peratallada - Barcelone    132 km

 

On décide de descendre à Barcelone en longeant la côte, sans prendre l'autoroute. Ceci nous permet de profiter de la vue sur la ville, lors des 30 derniers kilomètres. Du coup, on passe devant deux des campings connus des camping-caristes voulant visiter Barcelone (Mataro et El Masnou) : ils ne donnent vraiment pas envie...

 

A destination, on retourne sur le parking que l'on avait fréquenté à l'automne (voir "Automne 2011 - Barcelone"). Il est certes sans charme, mais étonnament calme, et très bien situé. Il propose tous les services (même si la vidange de la K7 se fait dans des toilettes à l'hygiène plus que douteuse).

 

Après les services, puis déjeuner au CC (pendant une averse), on descend se balader sur les Ramblas. Metro jusqu'à Drassanes (côté mer de la Rambla), vadrouille jusqu'à la place de Catalogne, avec tours et détours. Je trouve la statue que j'avais vainement cherchée à la Toussaint (le "taureau pensant").

 

 

Le ciel se dégage, puis se couvre à nouveau après notre retour au CC. On est passés entre les gouttes.

 

 

Mercredi 11 avril : Barcelone

 

Aujourd'hui, découverte de Montjuich. C'est une colline, haute d'un peu plus de 200m, qui sépare le nord (le centre) et le sud de Barcelone, et surplombe la mer. On y trouve (au moins) un musée, des parcs, des jardins, des installations olympiques et un château. Conformément aux prévisions, on a beau temps, super !

 

Notre stationnement se situe sur un de ses flancs : on attaque la balade par le "Palau national", puis on file vers le parc olympique, avant de monter au Castel à travers un parc. Depuis le fort, on a une vue à 360°. On redescend ensuite toujours à pied vers les Ramblas (on aurait pu prendre un téléphérique), en empruntant les "escaliers de Forestier".

 

Superbe promenade, sans bruit de circulation, avec des vues sur tous les côtés de la ville.

 

 

On constate combien les installations olympiques des JO de 92 étaient regroupées, et dans Barcelone : notre parking est à côté des installations hippiques (on continue d'y pratiquer), le parc contient la piscine, le "Palau San Jordi" (basket / hand, etc...) et le stade, le tir à l'arc était (et se pratique encore) dans les douves du château, et les bassins de plongeon et de natation synchronisée sont sur le versant nord, surplombant la ville...

 

 

Jeudi 12 avril : Barcelone - Monastère de Montserrat   63 km

 

Temps gris ce matin. Les prévisions météo sont moyennes à partir d'aujourd'hui, on verra bien. On fait les services et on y va.

 

Pour partir, on se fait un petit plaisir en se (re)baladant avec le CC à travers Montjuich. On traverse ensuite la banlieue sud, industrielle et sans charme, avant de suivre une vallée, depuis laquelle on découvre le massif de Montserrat. Le monastère se devine, au fur et à mesure de l'approche.

 

Sur place, on peut se garer en bas, au village (Monestir de Montserrat), et prendre téléphérique ou funiculaire, ou bien monter par la route, ce que nous faisons. Arrivés sur place, le parking est payant (5.5 € / 24h), mais on peut y passer la nuit. La vue est superbe, le parking est désert la nuit, par contre il est en pente : nous nous installons assez bas, sur l'endroit le plus horizontal. Nous sommes près du parapet, avec vue plongeante sur la vallée : magnifique.

 

On va visiter la basilique, il est 13h, il y a pas mal de monde. On a la chance d'entendre un choeur, mais la foule est plutôt envahissante. Puisque nous restons sur place, on prend le temps de retourner déjeuner puis se reposer au CC, avant de revenir visiter en fin d'après-midi, après le départ de la plupart des visiteurs. Cette fois-ci les lieux sont enfin empreints de la sérénité que l'on pouvait attendre.

 

Contournant les chapelles, un circuit permet d'accéder à une vierge noire, située derrière l'autel. Il est jalonné d'oeuvres (sculptures, tableaux, vitraux, mosaïques) dont voici un extrait :

 

Après la visite de l'expo audio-visuelle (on peut s'en passer), balade au-dessus du monastère par un des GRs qui sillonnent la montagne, jusqu'à l'ermita San Benêt.

La vue est belle, malheureusement il ne fait pas très beau.

 

Le fondateur du monastère (Oliba, abbé de Ripoll) :

Tu as de grandes mains :  (sans doute) pour mieux te bénir, mon enfant ...
Tu as de grandes mains : (sans doute) pour mieux te bénir, mon enfant ...

 

2 CC Espagnols sont posés un peu plus haut que nous, et 2 Italiens sont venus nous rejoindre.

 

En début de nuit, on a droit à une tempête, pluie et vent, le camion bouge pas mal.

 

Vendredi 13 avril : Montserrat - Toulouse   308 km

 

Au matin, les nuages montent et descendent, jouent à cache-cache avec le soleil : la vue change en permanence.

 

Les prévisions météo restent incertaines pour la Catalogne Espagnole. En France, on annonce du soleil mais beaucoup de vent. On décide de rentrer par le chemin direct (Puigcerda), en espérant ne pas avoir de neige. On décidera en route si on s'arrête, ou si on rentre à la maison. Pause déjeuner à Puigcerda, on décide de continuer : il ne fait pas très beau, et plutôt frais. On verra sur le versant nord. Cela dit, la Cerdagne est magnifique, il faudra y revenir.

 

Une fois passée la frontière, on approche du pied du col de Porté Puymaurens : le col est dans le brouillard, la neige est présente assez bas. On décide d'emprunter le tunnel (23 € en catégorie 3 !! ). En ressortant, à l'Hospitalet, la route est dégagée, mais les abords enneigés.

 

Le temps est toujours variable, plutôt frais et venteux, on décide de rentrer à la maison. 

Services au passage à Auterive, à une quarantaine de km de Toulouse : aire de services très bien faite, stationnement un peu plus loin, l'endroit doit être sympa.

 

Bilan:

 

6 jours de balade, 850 km, une bonne semaine de coupure, malgré une météo pas optimale (on avait 25° quelques jours plus tôt). Cette balade complète bien celle effectuée il y a quelques mois, et confirme qu'il faut au minimum 4 jours pour avoir un bon aperçu de Barcelone.

Cela dit, il reste beaucoup à découvrir dans cette région : En particulier, du côté de Girone, il existe une foultitude de petits villages avec de mignonnes églises romanes. De quoi se balader au gré du vent, au hasard des points de vue, avec de nombreuses possibilités de bivouacs, donc des étapes courtes. Par ailleurs, la Cerdagne mérite aussi une visite.

 

A notre étonnement, le prix du gasoil n'est plus intéressant en Espagne, alors qu'il coûtait traditionnellement 0.1€/L moins cher. A 1.38€ à Toulouse au départ, (grande surface), on l'a trouvé partout au minimum à 1.42€ en Espagne, une fois à 1.32€. La crise?

 

A contrario, le jambon rouge "iberico", je ne sais pas s'il est moins cher, mais qu'est-ce qu'il est bon !!! :-)

 

En résumé, une belle destination, à privilégier hors saison.

 

 

La suite de la découverte de la Catalogne Espagnole, c'est ici.

 

 

 

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